En 2017, le 3e colloque du Réseau des Cliniques Juridiques Francophones explora l’idée d’une dimension citoyenne des cliniques juridiques, dans une forme de réflexion socio-politique plus générale sur les liens entre l’Université et la Cité. Au centre de ce questionnement la figure du citoyen, ou plutôt du sujet de droit, dont la vie au sein de l’Etat est marquée du sceau juridique. Conscients que la notion d’accès au droit « désigne au plan symbolique la conquête de la citoyenneté, l’accès au statut de sujet de droit », les organisateurs du colloque de Lomé ont ainsi choisi d’en faire le thème de cette 4e édition du colloque du Réseau.
Dans l’espace francophone, si nombre de sociologues, juristes et politistes ont fait de l’accès au droit leur objet d’étude, les recherches ne s’intéressent que rarement à la place des établissements d’enseignement supérieur. Conçues comme le lieu de réflexion sur le Droit et de formation des ses acteurs principaux, les Facultés de Droit peinent à repenser leur rôle au-delà de cette posture initiale. Pour autant, doivent-elles devenir le lieu d’un militantisme juridique, au risque de perdre cette « neutralité axiologique » chère à Max Weber ? Depuis quelques années, les cliniques juridiques sont devenues l’un des principaux points de focalisation d’un tel questionnement au sein de la Francophonie. A travers et au-delà des cliniques juridiques, ce colloque invite à penser le passage de l’accès au droit comme objet de recherche extérieur à l’Université à un sujet de réflexion interne sur la place de l’Université dans la communauté socio-politique.